Ce n’est un secret pour personne que dans la plupart des pays africains francophones, le diplôme est considéré comme une sorte de rente nettement préférable à la compétence. Ainsi, plutôt que d’être élevés dans le culte de la connaissance et de l’apprentissage, les jeunes, héritiers de cette culture de diplôme, sont davantage portés vers l’obtention des diplômes qui garantiraient à priori le succès d’une vie professionnelle. Les statistiques vous le confirmeront, les jeunes se préoccupent moins des compétences que des dipômes. Ils sont pour la plupart enclin à vous brandir leur master ou leur doctorat même s’ils n’ont pas les compétences qui vont avec. Vous me diriez, qu’ils ont quand même un master ou un doctorat, ce n’est pas rien. En effet, vous avez raison, ce n’est pas rien. Mais si je suis un recruteur qui désire engager un collaborateur qui devra faire plus que reciter les théories et les principes scientifiques, tu as beau avoir le doctorat, si tu n’as pas les compétences nécessaires, ton diplôme n’est que du papier. Le diplôme n’est plus vraiment une preuve de vos compétences dans tel ou tel autre domaine. Les expériences des entretiens d’embauche le prouvent suffisamment. Et puis surtout, que vaut un master ou un doctorat à cette ère du numérique où il est très commode de plagier. Il suffit pour certain de copier, de coller et de faire le clown devant un jury de moins en moins rigoureux pour avoir un doctorat. Ce n’est pas le cas de tout le monde, cependant.
Les candidats sont souvent très confiants au debut des entretiens où généralement ils essayent de vous impressionner avec les mastes et les doctorats qu’ils ont soutenus dans les plus grandes universités. Mais quand on leur demande ce qu’ils sont concrètement en mesure de faire, les très éloquents masterants et doctorants commencent à babutier, tout part en vrille et ils font moins le malin.
Que recherchent les entreprises aujourd’hui ?
Aujourd’hui, les entreprises s’intéressent moins aux dipômes qu’aux compétences. L’on constate une sorte de migration progressive vers le système anglosaxon qui, lui, est plus porté vers ce que vous savez faire que vers ce pourquoi vous avez un diplôme. Le profil recherché en général vise des qualités d’ouverture, d’auto-motivation, le dynamisme, l’autonomie, la force de proposition, l’innovation, et l’adaptation. Aujourd’hui, le recruteur se penche beaucoup plus sur le background, le multilinguisme, ainsi que la capacité à produire et vite.
Les qualités personnelles
Recruter des attitudes et enseigner des aptitudes tel est le principe de recrutement des entreprises aujourd’hui. En fonction de certains facteurs tels que le secteur d’activité, la taille de l’entreprise, le poste en question, les enjeux stratégiques et autres, une bonne partie des recruteurs estiment que le savoir-être doit primer sur le savoir et le savoir-faire qui sont des éléments que le collaborateur peut acquérir en travaillant au quotidien.
Alors pour être compétitifs sur le marché de l’emploi, les jeunes devraient davantage chercher à acquérir des compétences et des qualités humaines et professionnelles. Avoir des diplôme c’est bien mais avoir des compétences pour mettre ces diplômes en valeur, c’est encore mieux.
Jospin Lionel Ifogo, Assistant Marketing et communication de Job Booster Chad Sarl
